Commémoration du cessez le feu Corée le 27 juillet 1953

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Allocution de René Rouault, Maitre de cérémonie

Monsieur le maire de L'HÔPITAL CAMFROUT,

Monsieur le lieutenant-colonel, attaché de défense auprès de l'ambassade de la république de Corée,

Mesdames et Messieurs les autorités civiles et militaires, les présidents d'associations, les porte-drapeaux

Bonjour à tous et bienvenue en ce lieu de mémoire dédié aux victimes finistériennes des conflits d'Indochine et de Corée.

Ce mémorial départemental, inauguré le 8 septembre 2005 par Monsieur Hamlaoui MEKACHERA, ministre délégué aux anciens combattants, a été initié par Monsieur Jean KEROMNÈS ancien maire de L'HÔPITAL CAMFROUT et rescapé d'un avion PRIVATEER de la 28 F, abattu par l'artillerie vietminh, dans les parages de Dien-Bien-Phu le 8 mai 1954, et fait prisonnier des Viets pendant trois mois et demi.

Ce lieu de mémoire renferme différents symboles, organisés en un concept spatial créant une ambiance favorable à la méditation.

Parmi ces symboles on trouve :

Le triangle - première surface - symbole du feu, du cœur et des phases de la vie

Le cercle - manifestation de l'univers, du monde et de la terre.

L'eau - origine de la vie - l'eau a toujours ét considérée comme moyen de purification.

Le banc - « couper son siège » est une expression chinoise qui signifie symboliquement « rompre l'amitié » le banc complet réparé, symbole de réconciliation.

Le palmier - évoque la justice, mais aussi le succès - par exemple : la palme du vainqueur, les palmes académiques.

Les pierres sauvages sont en Kersentite, des carrières de l'hôpital Camfrout

Le bambou est, pour nous, représentatif de l'Asie - il est apprécié pour son caractère spirituel.

Le pont - symbole du passage d'une rive à l'autre, de la terre au ciel, d'ici à ailleurs.

Les pierres noires polies sont symboliques du deuil en Bretagne.

La découpe a été pratiquée à l'aide d'un fil de diamant numérique trois axes et exécutée par l'entreprise BEZIAT du Tarn.

La carte de la Corée est réalisée sur le même principe que celui adopté pour l'Indochine.

Le monument est certes plus petit mais le réalisateur a tenu à respecter les superficies comparées des deux états.

Sous cette plaque, la liste des 15 victimes finistériennes en Corée qui est glissée dans une capsule étanche.

Le bataillon français de Corée de l'ONU a perdu au combat 268 volontaires français, 24 Coréens intégrés au bataillon, 1350 blessés, 12 prisonniers de guerre et 7 portés disparus.

Au total, 3421 Français se sont succédés dans les rangs du bataillon français de l'ONU et en particulier une majorité de Bretons.

L'aviso colonial LA GRANDIERE était le seul bâtiment français qui a appuyé par son artillerie, le débarquement des troupes, à INCHON, plaçées sous le commandement du général Mac Arthur.

Après les accords de PANMUNJON le 27 juillet 1953 - - c'est l'armistice, le bataillon est alors dirigé vers l'Indochine. Le 13 octobre 1953, le bataillon reçoit la citation suivante :

PORTE-DRAPEAUX « GARDE-À-VOUS »

CITATION

"Après s'être illustré en participant aux opérations avec fougue, sa résolution intrépide de résistance et son noble sacrifice, lui ont permis de tenir avec profit toutes les positions clés qui lui étaient confiées, en particulier à ARROWHEAD, au WITHE HORSE, à SONG KOK dans la région de MAJON NI et CHUNSAN dans la région de CHORWON.

En reconnaissance de la valeur de ses exploits, nous lui décernons la présente citation présidentielle - celle-ci confère à tous les membres du bataillon français présents au cours de cette période le droit de porter la médaille de la PRESIDENTIAL UNIT CITATION."

                                                                                                  13 OCTOBRE 1953

                                                                        LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE CORÉENNE

                                                                                             Signé : SYNG MAN RHEE

PORTE-DRAPEAUX : « REPOS »

Allocution de Charles Bizien, Président du Mémorial Indochine Corée

Monsieur Le Maire

Mon Colonel (HWANYONG)

Monsieur le Président Honoraire du Comité du mémorial

Messieurs les présidents des associations Patriotiques

Mesdames et Messieurs

Un seul conflit n'avait pas son site national de mémoire, ce fut chose faite pour le 70ème anniversaire du début de cette guerre, le 18 mai 2021, « le mur des noms des morts pour la France en Corée » a été inauguré par Madame Darrieussecq, ministre déléguée, sur la place du bataillon de Corée en présence de Monsieur l'ambassadeur de la république de Corée. Pour cet anniversaire, la 341unième promotion de l'école nationale des Sous-Officiers d'active de Saint Maixent l'école a pris le nom de « Sous-Officiers de Corée ».

Chaque 25 juin, le début de la guerre de Corée est commémoré à Paris. Cette année nous voulions également le faire ce jour-là pour le Finistère. Des raisons indépendantes de notre volonté nous ont obligés à reporter cette commémoration.

Nous avons choisi le 27 juillet, date du 68e anniversaire du cessez-le-feu, en présence du lieutenant-colonel SON Kyong Ha, Attaché de Défense de la république de Corée, qui nous a fait l'honneur d'être des nôtres aujourd'hui.

Durant les trois ans de guerre, le bataillon français a perdu 268 hommes auxquels il faut rajouter 24 ROK (volontaires coréens) morts au service de la France. Le Finistère a, pour sa part, eu à déplorer la perte de 15 des siens, soit 5 % des morts au champ d'honneur du bataillon.

Cette guerre, peu de Français connaissent son histoire, et ne savent pas, qu'en octobre 1953, le bataillon a fait route, sans ses ROK, qui étaient pourtant volontaires pour poursuivre le combat avec leurs frères d'armes, vers l'Indochine où là encore périrent des Finistériens du GM100.

(GAMSHAPNIDA) Merci pour votre présence ici aujourd'hui mon colonel, je sais le lien d'amitié qui lie la Corée à notre pays et plus particulièrement aux vétérans et leurs familles.

Merci Monsieur Le Maire.

Merci à toi, Jean, sans qui ce mémorial ne nous aurait pas rassemblés aujourd'hui et merci à vous tous, de bien avoir voulu venir honorer, particulièrement, ceux tombés en terre coréenne.

Photos Henri Mazéas et Jean-Claude Laot