Gouesnou

29850

Comité du Souvenir Français de Gouesnou 

Président du comité : Monsieur Marc Privé

adresse mèl : prive@orange.fr

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20 mai 2023

Les aviateurs britanniques en lumière à Gouesnou 

Une exposition est en cours jusqu'au 26 mai 2023 au centre Queffelec à Gouesnou, organisée par le comité du Souvenir français local, sur les avions anglais abattus au-dessus de la commune en 1943. Deux appareils britanniques, un bombardier Mitchell le 24 juin, et un Typhoon le 3 août, furent en effet mitraillés dans le ciel gouesnousien, les corps des cinq victimes étant enterrés au cimetière communal. Le premier fut abattu par un obus de la défense aérienne allemande, l'appareil avec quatre hommes à bord explosant avant d'avoir pu larguer ses bombes sur sa cible à l'aérodrome de Guipavas. Pour le second, c'est suite à un duel aérien avec un FW allemand que l'avion s'écrasa dans un champ à Kerlin, où l'avion ennemi s'écrasa également, les pilotes étant tués.

Un panneau près des tombes qui retrace le parcours des aviateurs

Près des tombes au cimetière de Gouesnou, le comité du souvenir Français a ainsi installé, en 2020, un panneau sur lequel, en scannant un QR code, il est possible pour les visiteurs de retracer la vie de chacune des victimes. Un travail de recherches durant une quinzaine d'années réalisé par Daniel Couan, membre du comité. L'exposition présente également, à travers une trentaine de panneaux, la libération de la Bretagne et ses événements marquants. Une vitrine représente enfin la Résistance, avec photos, articles de journaux et affiches.

Une journée citoyenne à Quimper le 30 novembre,

Marc Privé, président du comité local mais également délégué général adjoint du Finistère pour le Souvenir français, explique : « Nous sommes une association mémorielle, qui est là pour rappeler aux jeunes que l'on est Français grâce à notre passé, aux sacrifices de toutes ces victimes. Une journée citoyenne aura ainsi lieu à Quimper le 30 novembre, avec pour thème « Comment commémorer autrement », car les cérémonies n'attirent plus ».

Pratique

Jusqu'au 26 mai au centre Queffelec. Plus d'information sur : le-souvenir-francais-du-finistere.fr

Le Télégramme: Publié le 23 mai 2023


19 mars 2022

Cérémonie du 19-mars : Nolann Tréguer, porte-drapeau à l'honneur

Nolann est né le 22 juillet 2008 dans la Vienne à Chatellerault et il arbore l'emblème de la Nation depuis 3 ans de service dans les cérémonies, avec dignité.

Les porte-drapeaux honorent de leur présence les évènements mémoriels tout au long de l'année, rendent hommage aux trois couleurs et font acte de volontariat quelques soient les conditions climatiques. Comme un livre ouvert sur l'histoire, les drapeaux portés racontent les victoires et les défaites.

Le drapeau, c'est l'emblème, le signe de ralliement de notre Nation.
Eclairés par ses couleurs, le bleu, le blanc et le rouge, les français se rassemblent, agissent pour le progrès,
pour faire triompher la Paix.
Sous ces couleurs, parfois ils combattent, et nombreux sont ceux qui sont morts pour elles, donc pour la
France. Le drapeau devient alors linceul.
Là où il flotte, il apporte la confiance qu'inspirent les valeurs de la République et notre devise Liberté,
Egalité, Fraternité à laquelle nous associons Laïcité.

Devant ce public rassemblé, c'est un moment de fierté mais surtout un temps de reconnaissance. Que je remets le diplôme signé de la main de la ministre délégué à la mémoire et aux anciens combattants, Geneviève Darrieussecq a Nolann Tréguer.


12 mars 2022

La journée du souvenir à Brest

Christian Davant (au premier plan) etJean-Charles Larsonneur ont déposé une gerbe en souvenir des sous-mariniers disparus

La journée annuelle du souvenir en mémoire des sous-mariniers disparus, organisée par l'AGASM Minerve, s'est déroulée le samedi 12 mars à Brest. Elle a débuté par une messe célébrée à l'église St Louis, par le père Patrick Tigeot, suivie d'une cérémonie à la stèle du NARVAL. S'en est suivie de la remise de médaille d'or de l'assemblée Nationale au Président Christian DAVANT pour l'AGASM ; Philippe NOURIS conseiller référent, associations patriotiques et devoir de mémoire, Marc PRIVE Président du comité de Gouesnou du Souvenir Français, par Jean-Charles LARSONNEUR député de la 2ème circonscription du Finistère en témoignage de notre fructueuse collaboration au cours de cette législative.


26 févier 2022

Assemblée générale du comité de Gouesnou

La section gouesnousienne du Souvenir Français a rassemblé une belle assistance, samedi, sous la présidence de Marc Privé. La secrétaire, Francine Phelep, a recensé plus d'une cinquantaine d'adhérents dont l'ancien maire, Michel Phelep, l'actuel premier édile, Stéphane Roudaut, mais aussi Véronique Bourbigot, vice-présidente du conseil départemental, et le député de la circonscription, Jean-Charles Larsonneur.

De passage dans la commune, le président du Département, Maël de Calan, en a profité pour prendre sa carte à Gouesnou et rappeler que tout le monde peut adhérer à l'association.

Rappelons que, l'association le Souvenir français, fondée en 1887 et reconnue d'utilité publique, en 1906, a pour vocation d'honorer la mémoire de tous ceux qui sont, morts pour la France qu'ils soient français ou étrangers.

Contact : Courriel, souvenirfrancaisgouesnou@orange.fr


19 mars 2021

Les cérémonies marquant le 59e anniversaire de la fin de la guerre d'Algérie se tenaient vendredi soir. Elles ont commencé par un rassemblement sur la place du 19-mars-1962. Le cortège, composé d'une vingtaine de personnes, se rendait ensuite, par la rue de la Gare, jusqu'au monument aux morts pour des dépôts de gerbes notamment sur la tombe de Goulven Tréguier, seul Gouesnousien décédé en Algérie.

Après la lecture de messages par le responsable de la section locale Fnaca puis par le conseiller délégué aux associations patriotiques, la Marseillaise retentissait suivi de l'intégralité du chant des partisans.                               En fin de cérémonie, Jean-Jacques Talec recevait la croix du combattant.

Ouest France : Publié le 22/03/2021


                            11 novembre 2020

Une commémoration confinée

La cérémonie du 11 novembre a été célébrée en respect des consignes sanitaires en vigueurs, au monument aux morts avec lecture, dépôt de gerbe et minute de silence.

Un recueillement particulier a été fait sur les tombes des aviateurs britanniques à l'initiative de Daniel Crouan (adhérent Gouesnousien S.F.) qui avait reçu la veille la couronne et les petites croix en bois expédiées d'Angleterre par la famille d'un des aviateurs. Daniel Crouan a gardé des contacts avec cette famille.

Nous avons rencontré une dame Irlandaise installée à Gouesnou, qui avait tenu à se déplacer pour rendre hommage aux aviateurs. Elle y a déposé 5 petites fleurs blanches.


La carte souvenir d'un conscrit de la Grande Guerre

C'est en rangeant des vieux missels offerts par des Gouesnousiens aux Amis du patrimoine que le président Denis Bertin a découvert une étonnante carte peinte à la main sur du parchemin : « Devant la beauté de l'objet, nous avons décidé de l'exposer au Musée du patrimoine. Les dessins sont superbes. Malheureusement, les écrits (au verso) n'ont pas permis d'en identifier l'auteur », précise-t-il. Tout juste sait-on que ce jeune conscrit, natif de Gouesnou, effectuait son service militaire au 65e Régiment d'infanterie à Nantes en 1925.

Bleuets et coquelicots

De fait, les dessins sont assez symptomatiques de l'atmosphère d'après-guerre 14-18 dont on disait qu'elle serait « la der des ders ». Teintée de patriotisme illustré par le drapeau tricolore, cette carte veut contraster le bilan pesant du conflit (56 morts à Gouesnou). D'ailleurs, Paris avait choisi, avec morgue, une tombe - celle du soldat inconnu - comme symbole de la victoire... Du coup, pour sortir de la sinistrose ambiante, le jeune appelé Gouesnousien a orné sa carte marque-page de bleuets et de coquelicots, les fleurs emblématiques de la Première Guerre mondiale.

Le bleuet faisait référence aux jeunes recrues françaises arrivées sur le front en uniforme bleu flambant neuf, par contraste avec ceux des « poilus » largement crottés par la boue et les combats.

Quant au coquelicot, son rouge rappelait le sang des morts versé sur les champs de bataille mais aussi cette faculté qu'a cette fleur à pousser sur des terres dévastées, ravagées par les bombardements et les tranchées.

Pratique

Musée du patrimoine, 17, rue du Vieux-Bourg 29850 Gouesnou (face au foyer Jean-Monnet). Courriel : museepatrimoine.gouesnou@orange.fr

13 octobre 2020

Gouesnou. Le massacre de Penguerec du 7 août 1944, sujet d'une thèse

Dimitri Poupon, doctorant en histoire, fait de cet événement son sujet de thèse. Il fera un point d'étape, dimanche 18 octobre 2020, à 15 h, au centre Henri-Queffelec de Gouesnou (Finistère).


Vendredi 7 août 2020


Dans la commune, le 7 août 1944, 42 civils ont été tués par l'occupant. Vendredi matin, la traditionnelle commémoration de ce massacre a été célébrée dans un format restreint, à cause de la crise sanitaire. C'est donc au monument aux morts que se déroulait cette cérémonie du souvenir et non sur le site de Penguerec, comme c'est le cas habituellement.

Dans son discours, le maire, Stéphane Roudaut, a évoqué cette terrible journée du 7 août 1944. Les noms des 42 victimes de Penguerec ont été cités par le maire, aidé de Marc Privé, président de la section locale du Souvenir Français devant le monument aux morts. Le consul des États-Unis, James P. Du Vernay, était présent lors de la cérémonie. Le maire a exprimé « l'infinie reconnaissance » que la commune porte « à l'égard de votre pays et des pays alliés ».

En fin de cérémonie, le maire a insisté auprès des personnes présentes : « Puisque la crise sanitaire nous empêche d'aller tous ensemble au monument de Penguerec, allez-y de votre côté, avec vos familles, et racontez-leur cette tragédie. »

  Ouest France                              Publié le 10/08/2020

Mercredi 7 août 2019 Penguerec

À Gouesnou, on n'oublie pas. La date du 7 août 1944 restera celle du massacre de 42 civils par les occupants allemands à Penguerec. Une cérémonie d'hommage pleine d'émotion, mercredi, a permis, 75 ans après, de célébrer leur mémoire et de « combattre pour la vérité historique ».

On notait la présence de Messieurs Richard Ferrand, Président de l'Assemblée nationale, Ivan BOUCHIER, sous préfet de Brest, Eric Beaty représentant le consul des Etat-Unis, Jean-Charles Larsonneur, député de la 2ème circonscription du Finistère, du contre amiral représentant le Préfet maritime Stéphane Roudaut Maire de Gouesnou

Voir le dossier du Télégramme

Le massacre de Penguérec

Cérémonie du 7 août

Le 7 août 1944, on apprend que des colonnes de blindés américains défilent sans arrêt à Plabennec et se dirigent sur Bourg-Blanc et Plouvien.
Au clocher de Gouesnou, les Allemands observent tous les mouvements de troupe. Huit parachutistes français, dans la région depuis quelques jours, s'apprêtent à les attaquer, tandis que les FFL traquent l'ennemi de toutes parts. Tout le bourg est en émoi : mitrailleuses et mitraillettes commencent à crépiter vers 13h30.

Le poste de vigie installé dans le clocher est assailli ; les Allemands résistent. Les parachutistes sont contraints à se replier, laissant derrière eux deux morts. Le docteur Baudet de Brest, de passage, est également tué au cours de l'action. Les Allemands ont un tué et deux blessés. L'ennemi demande du renfort : les lignes téléphoniques partant du clocher ont bien été coupées. Mais trop tard ! Et entre temps, alertées, les troupes stationnées à Roc'h Glas foncent sur Gouesnou.

Ferme Phélep

Les soldats font d'abord une halte à la ferme Phélep de Penguérec où ils mettent le feu à la maison et aux tas de paille et de foin. M. Phélep essaie de parlementer avec eux, mais il ne peut se faire entendre. L'ennemi est furieux, écumant littéralement de rage. Voyant qu'il n'y a rien à faire, M. Phélep invite les siens à quitter la maison où la fumée devient suffocante. Le père Phélep s'enfuit vers Kéragalet, mais des Allemands à ses trousses l'abattent et pour l'achever, disposent une grenade dans sa poche. Mme Phélep et sa fille Francine sont tuées en sortant de la maison. Les autres enfants qui ont pris une autre porte réussissent à s'éloigner. Mais Pierre Phélep, cependant sera tué près de la petite croix, à l'entrée de la ferme Paul, actuellement.

Après ce premier carnage, les Allemands reprennent la route pour le bourg. Ils font taire les dernières résistances qu'ils rencontrent puis descendent jusqu'à l'école des sœurs  pour voir s'ils n'y trouveraient pas des terroristes. L'un d'eux est furieux « on dirait un démon » et il ne cesse de répéter : « nix correct, civil français tué militaire, nix correct ».

Quittant l'école des soeurs, ils se mettent à ramasser tous les hommes qu'ils trouvent sur la rue, dans les abris et les maisons où ils entendent parler. Aux cris poussés par les parents, la soeur infirmière (Sœur Paul) sort dans la rue et lève les bras pour demander d'approcher : on lui répond par un coup de fusil, auquel elle échappe de justesse. Tous ont défense de sortir et de regarder. Un homme, Sébastien Le Ven, père, se risque dans une fenêtre : il reçoit une grenade en pleine figure ; il est tué sur le coup.

Les hommes capturés sont alors emmenés vers le village de Penguérec. Là, ils sont mitraillés et jetés en un tas : interdiction d'approcher. Il est environ 6 heures du soir. Les sœurs, en prières, dans leur abri, entendent très bien la fusillade.

Vers 7 h 30 du soir, une femme, Mme Donou arrive chez les sœurs , dans un grand énervement : « venez voir, dit-elle, il y en a tout un tas. Il y en a peut-être qui vivent encore... ». Sœur Paul, accompagnée de Sœur Hortense, s'en va immédiatement, malgré la canonnade et l'interdiction formelle à tout civil de sortir. Elles obtiennent d'approcher, parce qu'il y a là une petite fille blessée, Yvette Kerboul. Elles la soignent ainsi que d'autres blessés. Puis un horrible spectacle s'offre à leurs yeux : tous les corps, hommes et femmes, jetés pêle-mêle sur un fumier, la plupart sont méconnaissables. Elles ne peuvent y toucher.

Il y en avait 42 en tout dont 9 inconnus : des gens qui rentraient de leur travail, ignorant tout de ce qui se passait ou bien qui fuyaient Brest.

Pourquoi cette rage contre Penguérec ? Peut-être parce que l'un des fils de la ferme a été dénoncé comme résistant ? ou bien parce que les Nord-Africains, libérés par les parachutistes avant leur repli, ont réussi à s'emparer du poste de projecteur de Penguérec ? On ne le saura sans doute jamais !

La commune a acheté les 18 mètres carrés du terrain où ont été fusillés les otages de Penguérec pour y élever l'ancien monument aux morts de la guerre 14-18 en mémorial de la tragédie du 7 août 1944. Chaque année, à la date anniversaire, la population s'y rend, après une célébration à l'église, pour s'y recueillir et dire une dernière prière.