Morlaix

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Comité du Souvenir Français du Pays de Morlaix

Président du comité : Christian BAUDRY

adresse mèl : marie.person@sfr.fr

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8 avril 2023

                       Hommage rendu à René Roché dernier président                        de l'association Rhin et Danube 

Né à Laval le 19 juillet 1924, René Roché, surnommé Renaïck, est décédé jeudi  2 avril 2020,           à Paris, à l'âge de 95 ans. Morlaisien de cœur, il avait conservé sa maison de famille de Gwel Kaër, à Ploujean. Il était père de cinq enfants. Issu d'une lignée de militaires, il s'engage en 1944 comme volontaire et intègre le 19ème bataillon de chasseurs de la 1ère armée du général de Lattre.Après la guerre, il entre chez Kodak comme ouvrier et y gravit les échelons. A 35 ans il est le DRH d'une entreprise de 12 000 salariés.Secrétaire général, président national puis président d'honneur de "Rhin et Danube", il s'engage dans la Mémoire de ceux qui sont Morts pour la France au sein de la première armée. Il œuvre puissamment au rapprochement de son association avec "Le Souvenir Français". La retraite venue, il entre en politique et siège quelques années au conseil municipal de Morlaix.                                                                                                                                 Plus tard lorsque l'association "Rhin et Danube" entre au "Souvenir Français", il y devient membre du conseil d'administration et s'occupe des départements. Renaïck Roché était commandeur de la Légion d'honneur, Grand officier dans l'Ordre national du Mérite et Croix de guerre 1939-1945.

1. Parlez-nous de vous, de votre participation à la Seconde Guerre mondiale au sein de la Première Armée. Je faisais partie d'un groupe de résistants. La libération de Paris terminée, j'ai intégré le premier bataillon de chasseurs. Nous devions être rattachés à la 2ème DB, mais les autorités américaines ne le souhaitaient pas.Finalement, le Général de Lattre nous a recrutés, à condition d'arriver en Alsace par nos propres moyens. La femme du directeur de Renault a mis des camions à notre disposition et on est parti pour Munster. Au sein d'un groupe de reconnaissance, je faisais fonction d'agent de liaison. Nous avons participé à la bataille de Colmar et à la garde du Rhin avant de gagner l'Allemagne. Nous avons traversé le Rhin dans des USM2 et nous étions équipés d'une mitraillette Sten. Notre capitaine nous a obligés à retirer le chargeur quand on ne les utilisait pas car ces Stens partaient toutes seules !                                                                                              Je me rappellerai toujours du premier prisonnier que j'ai fait après notre traversée. Je suis rentré dans une maison et j'ai ouvert un placard. Derrière un rideau, j'ai vu une paire de bottes. J'ai tiré sur les bottes et j'ai trouvé un soldat allemand.                                                                                   Par la suite, nous sommes descendus vers Donaueschingen et Radolfzell où il y avait une école de SS. Notre régiment avait fortement progressé et après une journée très dure de combat nous nous sommes retrouvés à 70 kilomètres devant la première ligne. Nous avons atteint Constance.      Nous devions continuer en direction de l'Autriche, mais c'était le 7 mai, veille de la capitulation des armées allemandes. Nous avions quitté Paris 800 pour l'Alsace, 400 sont revenus sans blessures. J'ai été décoré de la croix de guerre, un vrai honneur pour le soldat de 2ème classe que j'étais.

2. Pouvez-vous nous parler de l'association Rhin et Danube, ce qu'elle fut, son rôle, son activité ainsi que votre rôle comme président ?                                                                                             L'association Rhin et Danube avait pour objectif de sauvegarder la mémoire de la Première Armée française et de son chef, le maréchal de Lattre. Dès que j'ai pris ma retraite, j'ai commencé à être actif dans l'association. J'ai d'abord été élu secrétaire général puis président. Une petite « révolution » car je succédais à de nombreux généraux, moi qui n'étais que sergent !                            La rénovation de la nécropole de Sigolsheim est une de mes principales fiertés. Le maréchal de Lattre était à l'origine de la création de ce site funéraire où sont enterrés les combattants de la Première Armée morts pendant la guerre. J'ai poursuivi également les actions de l'association parmi lesquels l'hommage rendu au maréchal chaque janvier à Mouilleron-en-Pareds, l'organisation de séminaires et d'expositions ainsi que notre congrès annuel qui accueillit jusqu'à 3000 personnes. Nous avons également poursuivi la création de stèles et de monuments et l'apposition de plaques.

3. Comment s'est imposée la fusion entre Rhin et Danube et Le souvenir Français ? Quel bilan tirez-vous aujourd'hui de cette fusion ?                                                                                                       J'ai assuré la présidence de Rhin et Danube pendant neuf ans. Lors de cette présidence, nous avons commencé à imaginer le devenir des biens moraux et matériels de notre association, car nos adhérents étaient de moins en moins nombreux. Nous avons beaucoup discuté avec le Général de Percin alors président général du Souvenir Français de l'avenir de l'association Rhin et Danube et ce que nous ferions quand il ne resterait plus d'anciens de la Première Armée. Nous avons alors décidé de signer un protocolequi prévoyait qu'au moment de la dissolution de l'association Rhin et Danube, les biens moraux et matériels seraient légués au Souvenir Français.Je suis très heureux de la mise en oeuvre de cette convention. Grâce au Souvenir Français, la mémoire de Rhin et Danube est aujourd'hui sauvegardée. Quelques exemples : la cravate de Rhin et Danube est placée sur l'ensemble des drapeaux du Souvenir Français, un buste du Maréchal de Lattre réalisé par l'artiste Virgil vient d'être inauguré. Il sera placé dans la salle d'accueil du Souvenir Français.                                                                                                                                    De nombreux drapeaux de Rhin et Danube sont déposés dans des établissements scolaires comme dans celui du Lycée Franco- Costaricien à Tres-Rios, du collège Jean Macé à Clichy (92), du collège Jean Moulin à Barbezieux-Saint- Hilaire (16), du collège Lou Castalles à Marguerittes (30) et du Lycée Français de Tokyo. Cette fusion est essentielle. Elle permet de faire vivre la mémoire de Rhin et Danube. 

Photos et Textes : « Le Télégramme-Morlaix ».Avril 2020


  Samedi 8 avril 2023, à l'issue de l'assemblée annuelle du comité du Souvenir Français de Morlaix, un vibrant et émouvant hommage a été rendu au cimetière de Ploujean à René Roché dernier président de l'association Rhin et Danube et ancien membre du conseil d'administration du Souvenir Français. 

  Une petite foule accompagnée d'Yvon Laurans, adjoint au Maire et correspondant défense de Morlaix, des membres du comité et de 6 drapeaux d'Anciens Combattants, s'était rassemblée autour de la tombe familiale où reposent sa mère Marie et son père le colonel René Roché. Joël Korn, président départemental de l'Union Fédérale des Anciens Combattants, représentant les anciens de l'infanterie de Marine et membre du comité morlaisien du Souvenir Français, a évoqué avec émotion le parcours hors du commun de son ami personnel Renaïck (petit René en breton).      Puis au nom de Serge Barcellini, Président national du Souvenir Français, François Fouré, son délégué départemental pour le Finistère, a déposé une gerbe sur la tombe devant le drapeau de sa délégation porté par Marc Privé et qui arbore la cravate rouge et verte de Rhin et Danube, signifiant ainsi que les valeurs des combattants de la 1ère armée française commandée par le Maréchal de Lattre de Tassigny, sont aujourd'hui portées par le Souvenir Français. 

  Les drapeaux se sont alors inclinés durant un moment de silence et de respect envers notre ami disparu le 2 avril 2020.


30 janvier 2022

Morlaix se souvient !

Dimanche 30 janvier 2022, Une petite centaine de personnes sont réunies pour la cérémonie annuelle et solennelle devant la stèle de Notre-Dame-des-Anges. Des roses blanches sont déposées au pied de la stèle par les membres de l'association des Amis de l'école Notre-Dame-de-Lourdes à la mémoire des petits écoliers tués il y a 89 ans. Puis Dominique Caraës, président des Amis de l'école Notre-Dame-de-Lourdes, François Hamon, maire de Saint-Martin-des-Champs et Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix se recueillent avant de prendre la parole devant Sandrine Le Feur, députée, Michelle Quéau, présidente du comité d'entente des associations patriotiques et Vice Présidente du comité du Souvenir Français de Morlaix, Joël Korn, président départemental de l'UFAC, et plusieurs conseillers municipaux entourés d'une importante délégation de porte-drapeaux. N'oublions pas ces petits anges! »

« Vendredi 29 janvier 1943, à 14h15, l'aviation anglaise bombarde le viaduc de Morlaix, considéré comme vital pour les troupes allemandes. Un témoin raconte : «je me Souviens avec ce bruit terrifiant des gros avions qui larguais les chapelets de bombes dans un bruit effroyable!!! À 50 mètres à vol d'oiseaux, rue des vieilles murailles et les carreaux volèrent en éclats !!!» Plus de quarante bombes sont larguées; quatre-vingts morts et plus de deux cents blessés sont à déplorer. Parmi les victimes, on dénombre trente-neuf enfants de la classe maternelle de l'école Notre-Dame de Lourdes, ainsi que leur institutrice Herveline LAURENT, en religion Sœur Saint Cyr.

En 1947, un vitrail évoquant ce drame est installé dans l'église Saint Martin de Morlaix. Les noms des enfants y sont inscrits. Neuf d'entre eux sont représentés en tenue d'écolier, le regard, confiant, tourné vers leur maîtresse. Ils sont accueillis au royaume des cieux par la Vierge Marie, dont la cape bleue leur offre refuge et protection.


4 août 2021

Morlaix. Un hommage rendu aux Saint-Politains fusillés il y a 77 ans

Le traditionnel hommage annuel aux Saint-Politains fusillés durant la Seconde guerre mondiale s'est tenu ce mercredi 4 août à Morlaix (Finistère).

Ne jamais oublier. Voilà ce qui animait les participants pour justifier de leur venue ce mercredi 4 août à l'hommage rendu aux otages saint-politains fusillés il y a 77 ans, devant la stèle qui leur est consacrée route de Paris, à Morlaix (Finistère). Le 4 août 1944, 15 habitants de la commune de Saint-Pol-de-Léon étaient froidement exécutés par l'armée occupante allemande en ce lieu, après avoir été pris en otage quelques jours auparavant.

Une stèle pour symboliser l'expression des familles

Pour Michèle Quéau, présidente du comité d'entente des associations patriotiques du pays de Morlaix, « cette stèle symbolise l'expression de ces familles de martyrs qui souhaitent que ce triste évènement ne sombre pas dans l'oubli. »

La cérémonie s'est déroulée en présence d'Yvon Laurans, adjoint au maire notamment chargé des affaires patriotiques et Elisabeth Sévenier-Muller, sous-préfète de Morlaix. Après les prises de paroles, des gerbes ont été déposées, une minute de silence respectée et l'hymne de la Marseillaise entonnée.

Ouest France Publié le 05/08/2021


1er février 2021

Morlaix. Les jeunes invités à raconter l'histoire de la Résistance

« Tout le monde connaît Jean Moulin, mais souvent on ne connaît pas ce que des personnes proches de nous ont fait durant la Seconde Guerre mondiale », souligne Lucienne Nayet, présidente du réseau des musées de la Résistance nationale. Ces résistants habitaient à Morlaix, Plougasnou, Carantec...

C'est pour s'inscrire en profondeur dans les valeurs et la connaissance de la Résistance, que la Ville organise une semaine dédiée à cette tranche de l'Histoire, du 24 au 3 mai 2021. « Pour ne pas prendre le risque de voir toutes ces atrocités revenir », a insisté le maire Jean-Paul Vermot, lors de la présentation de l'appel à projet destiné aux jeunes de moins de 25 ans.

En solo ou en groupe

Le projet de la ville de Morlaix est à la croisée des chemins entre histoire, citoyenneté, innovation et créativité. Il s'appuie sur trois personnes-ressources : Michèle Quéau, présidente du comité d'entente des associations patriotiques ; Maryvonne Moal, présidente des amis de la fondation pour la mémoire de la Déportation et de la Résistance et Lucienne Nayet.

Les participants, en solo ou en groupe, sont invités à s'emparer du thème particulier de la résistance locale. Le choix du média, entre bande dessinée, lecture, poésie, document écrit ou audio est laissé à leur libre choix, la seule contrainte étant de le restituer en une vidéo de trois minutes.

S'inscrire avant le 19 février 2021

Les candidats trouveront de l'aide dans leurs recherches auprès des spécialistes de l'histoire des Pays de Morlaix, ainsi que par un fonds documentaire retraçant dix parcours de Résistants ou de groupes de résistants, en écrivant au service culture de la mairie, à culture@villedemorlaix.org ou en téléphonant au 02 98 15 20 66.

Pour s'inscrire, il suffit de se rendre sur le site de la Ville : www.ville.morlaix.fr, avant le 19 février. Tous les projets seront présentés du 25 au 29 mai, sur écran géant à La Virgule, au 9, rue de Paris.

Ouest France Publié le 01/02/2021


Morlaix

La cérémonie du 18 juin en comité restreint

Dominique Caraës, Alain Maltret, Agnès Le Brun, Michèle Quéau, Yvon Premel (adjoint au maire), ont commémoré l'Appel du 18 juin 1940.

Le Télégramme  - Publié le 18 juin 2020

Pour commémorer l'Appel du 18 juin 1940, lancé par le général de Gaulle depuis Londres, Agnès Le Brun, maire de Morlaix, a lu ce jeudi la texte de cet appel et le message de Geneviève Darrieussecq, secrétaire d'État auprès de la ministre des Armées. Elle a ensuite déposé une gerbe au pied du monument aux morts, en compagnie de Michèle Quéau, présidente du Comité d'entente des associations patriotiques de Morlaix, d'Alain Maltret, porte-drapeau départemental des anciens combattants et de Dominique Caraës.

Compte-tenu de la crise sanitaire, cette cérémonie s'est déroulée en format restreint et sans public. 80 ans après cet appel historique, Françoise Pellen avait tenu à assister, en toute discrétion et à titre personnel, à cet hommage à l'homme du 18 juin, que son père, Jacques Pellen a rejoint à Londres en octobre 1940, à l'âge de 18 ans, avant de participer à la libération de la France en 1944-1945 au sein de la prestigieuse 2e Division Blindée.



 Morlaix, 4 août 2020

76e anniversaire du souvenir des Fusillés Saint-Politains 4 août 1944 


Ce matin à 11h, Route de Paris, devant la stèle des Saint-Politains, s'est tenue la cérémonie commémorant le 76e anniversaire du souvenir des Fusillés Saint-Politains le 4 août 1944.

Jean-Paul VERMOT, Maire de Morlaix et Michèle QUEAU, présidente du comité d'entente des associations patriotiques, ont pris la parole lors de la cérémonie.

Le Maire a lu, lors de son discours, un poème retrouvé dans le carnet d'une des victimes, Pierre GUILCHER :

« Jusqu'au bout »

Jeunes gens qui rêvez un brillant avenir

Une dernière étape attend votre constance

Souriez à l'effort et prenez conscience

Que le succès ne vient à qui ne sait finir

Une œuvre prend du prix

En autant qu'on l'achève

A sa maturité se juge le bon fruit

Un bouton devient fleur quand il s'épanouit

Bien haut sur les sommets l'idéal resplendit

Orientez vos pas, montez, montez sans trêve

Un jeune homme surmonte ennui, peine, dégoût,

Tant qu'il sait prier Dieu et lutter

Jusqu'au bout !

L'intégralité des deux discours est à retrouver ici

  • Discours de Jean-Paul VERMOT, Maire de Morlaix
  • Discours de Michèle QUEAU, présidente du comité d'entente des associations patriotiques

Une soixantaine de personnes assistait à la cérémonie dont

  • Sandrine LE FEUR, députée du Finistère,
  • Stéphane CLOAREC, Maire de Saint-Pol-de-Léon, accompagné de Jean-Louis KICHENIN, délégué défense ainsi que de quelques élus St Politains,
  • Yvon LAURANS correspondant défense, Katell SALAZAR conseillère déléguée aux cérémonies patriotiques, André LAURENT et Catherine TREANTON, adjoints au maire, Patrick GAMBACHE et Ghislain GUEGANT, conseillers municipaux
  • Jacques THOMAS, président d'honneur de la FNACA de Morlaix

A l'instar des cérémonies du 8 mai et du 18 juin, en raison des conditions sanitaires, la cérémonie s'est déroulée en format réduit et sans public, avec port du masque et distanciation des participants.