Commémoration Indochine

8 juin 2021

Photos Henri Mazéas

En préambule à la cérémonie et selon la tradition propre au Mémorial départemental Indochine Corée, René Rouault, évoque l'Histoire d'un corps ayant participé aux combats.

"Les premiers sauts en parachute remontent à 1783. L'inventeur français Louis- Sébastien LENORMAND effectue le premier le 26 décembre 1783 à l' observatoire de Montpellier

Puis le 22 octobre 1797, le Français André- Jacques GARNERIN expérimente l' un des tout premiers sauts en parachute à partir d'une montgolfière. Son parachute est en toile. Il faut attendre le 19 août 1913 pour que le français Adolphe PEGOUD saute d' un avion. Le 13 février 1914, à Juvisy, c'est le lieutenant aviateur Jean ORS qui s'élance en parachute depuis un un DEPERDUSSIN, piloté par LEMOINE à 300 mètres d'altitude. Il atterrit sain et sauf.

C'est ainsi que l' histoire des parachutistes militaires va commencer lors de la première guerre mondiale. À la suite de la perte de plusieurs aérostats, l' idée fut émise d' équiper les aérostiers de parachutes. Mais il faut attendre l' entre -deux Guerres pour que l' utilisation des parachutes au sein de l' armée soient envisagée. Ce sont les Russes qui s' engagent les premiers dans cette voie. En 1935, la France envoie quatre militaires en stage à Moscou. A leur retour, le capitaine GEILLE crée le CIP (Centre d' instruction au parachutisme ).

Apparues en 1937 au sein de l' armée de l' Air, les premières unités parachutistes françaises subiront la défaite de la Seconde Guerre Mondiale amis elles progresseront au contact des unités parachutistes étrangères, notamment anglaises. Des divergences apparaissent quant à la question de leur rattachement. Chaque armée, de Terre, de l' Air ou de Mer , revendiquant des troupes aéroportées elles disposent toutes de parachutistes. En outre, la formation parachutiste fait partie de l' apprentissage de nombreux militaires. Les Paras interviennent soit pour des opérations brèves (Coup de force ou recherche de renseignements ) soit pour des opérations plus longues qui consistent à lancer le début d' une offensive.

Le parachutiste d' hier, d' aujourd'hui ou de demain, demeure un homme qui fait le même métier.

C' est un homme d'audace dont l' âme est l' héritière du passé, qui mène une vie exaltante et qui cultive des valeurs de générosité, de disponibilité et de camaraderie avec le goût de l' effort dans un milieu tonique. En effet, le saut représente une épreuve face à laquelle tous les paras sont égaux, sans distinction de grade, d' origine ou d' ancienneté. Ils possèdent ainsi un exceptionnel pouvoir de cohésion. Ils sont conscients d'appartenir à une troupe d'élite et peuvent être fiers de ce qu'ils sont, de ce qu' il ont fait, font et ferons.

Le Saint Patron des Paras est l' Archange Saint Michel. Il est représenté dans un contexte parachutiste, armé d' une épée et terrassant un dragon. C'est la raison pour laquelle, au sein des unités parachutistes françaises, il est d' usage d' utiliser un cri de ralliement qui me permet de conclure cet exposé : « ET PAR SAINT MICHEL....VIVE LES PARAS »"

La cérémonie débute par l'arrivée des autorités, le représentant de l'amiral Préfet maritime puis Monsieur Yvan Bouchier, sous préfet de Brest accompagné de Monsieur le Maire de L'Hôpital Camfrout.

Lecture du message de Madame Genevière Darrieussecq, Ministre déléguée par Monsieur le Sous-Préfet. 

"Ce 8 juin, la nation française rend un hommage solennel aux morts pour la France en Indochine. En s'inclinant avec respect devant les anciens combattants de 40 et de 45, devant les anciens de la guerre d'Indochine, la France affirme une nouvelle fois sa reconnaissance à ceux qui ont combattu sous notre étendard et porté nos armes.

La République n'oublie aucune guerre, aucune génération du feu, aucune mémoire. Elle se souvient de l'histoire douloureuse que fut le coup de force japonais du 9 mars 1945 et de l'âpreté du conflit indochinois.

De 1946 à 1954, ce sont 500 000 membres du corps expéditionnaires français qui ont servi notre pays. A l'instar du lieutenant Bernard de Lattre, tué au combat il y a 70 ans, ils l'ont fait avec dévouement et sens du devoir, parfois dans l'indifférence ou dans l'incompréhension. Dans les airs, sur les mers, sur la terre, en combattant, en soignant, en assurant la logistique et le soutien, les militaires, supplétifs et personnels des armées ont lutté contre un adversaire résolu et ardent, en défiant la dureté des éléments et de la géographie, en repoussant la fatigue et la peur. Nombreux sont ceux qui ont subi une usante captivité, la plupart d'entre eux n'en sont pas revenus.

Aujourd'hui, nous transmettons avec ferveur cette mémoire et nous saluons celles et ceux qui la portent. Elle nous rappelle que notre pays peut compter, génération après génération, sur des hommes et des femmes prêts à l'engagement et au combat.

Aujourd'hui, nous rappelons également notre attachement à cette mémoire partagée, socle de notre amitié avec l'adversaire d'hier devenu un partenaire durable re texte ici..."

Puis le dépôt de gerbes suivi de la sonnerie Aux Morts et la Marseillaise à capella.

C'est ensuite le salut aux porte-drapeaux et le départ des autorités.