O.P.E.X

Les opérations militaires extérieures de la France (OPEX)

Que sont les OPEX ?

D'après la définition traditionnelle donnée par le ministère des armées, les opérations extérieures sont les "interventions des forces militaires françaises en dehors du territoire national".

La qualification d'OPEX résulte d'un arrêté du ministre des armées, qui porte ouverture du théâtre d'engagement en précisant la zone géographique et la période concernées. Les OPEX se distinguent des forces prépositionnées dans des bases en Afrique en vertu d'accords de défense ou en mer.

En amont du déploiement des forces, le Centre de planification et de conduite des opérations fait diverses propositions de noms d'opérations(nouvelle fenêtre), parmi lesquelles la présidence de la République choisit la dénomination retenue in fine. Les opérations récentes ont pour nom Harmattan (Libye, 2011), Serval (Mali, 2013), Sangaris (République centrafricaine, 2013), Barkhane (Sahel, 2014) ou Chammal (Irak, Syrie, 2014).


Les opérations O.P.E.X

LIBAN 1983

L'attentat du Drakkar à Beyrouth le 23 octobre 1983

Par : Michel Goya militaire et historien français. Colonel des troupes de marine.

Le 22 octobre au soir, le capitaine Thomas a mis en alerte ses sections. La nuit est pourtant calme jusqu'à 6h17 lorsque la sentinelle en observation sur le toit de Drakkar voit exploser le quartier-général des forces américaines. Sept minutes plus tard, un camion chargé d'explosifs (la charge de plusieurs missiles de croisière) force l'entrée du poste jusqu'à la rampe d'accès de l'immeuble. A 6h30, Drakkar n'existe plus. Les Américains ont perdu 241 hommes (plus que pendant la première ou la deuxième guerre contre l'Irak) et les Français 58 dont 55 du 1er RCP et 3 du 9e RCP. Quinze autres sont blessés. Seuls vingt-six hommes de la compagnie sont indemnes car occupant un poste à l'extérieur à ce moment-là ou, pour trois d'entre eux, en allant chercher des croissants. Américains et Français n'ont plus subi autant de pertes en une seule journée depuis les guerres du Vietnam et d'Algérie.

Les deux attentats quasi-simultanés sont revendiqués par le Hezbollah, ainsi que par le Mouvement de la révolution islamique libre puis par le Jihad Islamique. Le nom d'Imad Moughniyah est à nouveau évoqué. L'implication de la Syrie et de l'Iran parait évidente mais aucune preuve formelle ne sera avancée. La France, malgré la demande de plusieurs députés, ne constituera jamais de commission d'enquête laissant le champ libre à plusieurs théories alternatives dont celle de l'immeuble piégé par les Syriens avant de l'abandonner.

Pendant quatre jours et quatre nuits, les sauveteurs s'acharnent pour tenter d'extraire ce qui reste de vie de cet amas de pierres. Le président François Mitterrand se rend sur place le 24 octobre pour apporter son soutien au contingent français. Le trouble est immense. Le ministre de la défense déclare que la France n'a pas d'ennemi au Liban, ce qui fait dire au général Cann que ses hommes « ont été tués par personne ». Le 4 novembre, c'est au tour de l'armée israélienne de perdre 50 hommes dans une autre attaque suicide.

En représailles, « non pas pour se venger mais pour que cela ne se reproduise pas », le Président Mitterrand fait déclencher l'opération Brochet le 17 novembre 1983. Huit Super-Etendard de la Marine nationale décollent du porte-avions Clemenceau et effectuent un raid sur la caserne Cheikh Abdallah, une position des Gardiens de la Révolution islamique et du Hezbollah dans la plaine de la Bekaa. Les avions français larguent 34 bombes de 250 kg et 400 kg sur une position opportunément évacuée quelques minutes plus tôt. La rumeur prétend que les occupants ont été avertis par une source française. Le 20 décembre, la marine française évacue 4 000 combattants palestiniens de Tripoli. Le lendemain, une nouvelle attaque à la voiture piégée a lieu contre le PC du 3e RPIMa. La voiture est arrêtée par les merlons de terre mais les 1 200 kilos d'explosifs tuent un parachutiste et treize civils. On compte également plus de 100 blessés dont 24 Français.

Christian Taoutel est un historien libanais. Directeur du département d'Histoire-Relations internationales et Conservateur des archives de l'Université Saint-Joseph de Beyrouth

40 ans après, Le Souvenir Français commémore l'effroyable dimanche 23 octobre 1983. Ce jour-là, à 6h24 du matin, deux attentats à 1 minute d'intervalle détruisaient le quartier général des Marines américains et un cantonnement de parachutistes français au sud de Beyrouth. Les deux attaques volent la vie à près de 300 soldats qui faisaient partie de la Force multinationale de sécurité à Beyrouth.

Les deux déflagrations monstrueuses ont fait à Beyrouth près de 300 martyrs de la paix, alors qu'ils dormaient encore à l'aube d'un dimanche d'automne. Ces soldats n'étaient pas venus au Liban pour gagner une bataille, mais pour empêcher qu'un certain seuil de l'horreur, puisse encore être atteint.

40 ans après, les Libanais se souviennent encore des scènes horribles de bulldozers, travaillant avec prudence, pour essayer de trouver parmi les décombres des survivants, sous les yeux de leurs compagnons, insoutenable absurdité de ce sacrifice incompréhensible.

40 ans que la France et les Etats-Unis se souviennent des deux attentats kamikazes devenus deuils nationaux, sans que la justice ne puisse punir un coupable pourtant désigné.

40 ans que les Libanais attendent encore la vérité pour tous les attentats et toutes les explosions qui ont endeuillé l'histoire de ce petit pays, caisse de résonnance du triste Moyen-Orient.

L'attentat contre les parachutistes français

L'attaque terroriste visant le poste « Drakkar » provoque un choc effroyable en France. C'est la perte militaire française la plus lourde depuis la guerre d'Algérie : 58 militaires français, du Régiment de Chasseurs Parachutistes ainsi que de nombreux Libanais sont tués. De nombreux blessés sont également extraits des décombres par les secouristes français et libanais.

Ces soldats français arrivés au Liban le 25 septembre 1983, s'apprêtaient à entamer leur cinquième dimanche dans la capitale libanaise et soudain c'est l'horreur. Un chauffeur kamikaze précipite sa camionnette piégée sur un des piliers de béton supportant l'immeuble. Les neufs étages du « Drakkar » s'effondrent dans un cataclysme de ferraille, de béton et de chair humaine. Les blessés ont été emmenés à bord du porte-avions Clemenceau, qui croisait au large de Beyrouth, et qui disposait d'une salle d'opération.

Le lendemain, le Président François Mitterrand se rend à Beyrouth d'où il confirme que « la France reste et restera fidèle à son histoire et à ses engagements ». François Mitterrand avait été prévenu de l'attentat à 7h du matin et décide très rapidement de se rendre à Beyrouth : « c'est au chef des armées, c'est-à-dire moi-même de se rendre dans la capitale libanaise », dit-il. Sa visite éphémère au Liban est ressentie comme un geste de solidarité et de patriotisme vis-à-vis de la France mais du Liban également. Il a voulu rassurer les Français et les Libanais que la France « restera fidèle à ses engagements ».

À Beyrouth, à la Résidence des Pins (résidence de l'ambassadeur de France), il rencontrera Amine Gemayel, le Président libanais puis il ira sur les ruines du « Drakkar » pour rencontrer les soldats rescapés. Le 2 novembre 1983, dans la cour de l'hôtel des Invalides à Paris, 58 cercueils recouverts du drapeau français feront pleurer la France. Un hommage national est rendu aux 58 victimes qui seront décorées de la Médaille militaire à titre posthume, en présence du Président de la République et des plus hautes autorités.


Opération Harmattan en Libye 2011

Le jeudi 17 mars au soir, le Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) a adopté la résolution 1973 relative à la situation en Libye, à l'initiative de la France et du Royaume-Uni, dans la suite de la résolution 1970 du 26 février 2011.

Dossier de presse du Ministère des Armées 2020

Opération Serval  au Mali en 2013

Le 11 janvier 2013, les autorités maliennes demandent à la France son appui pour arrêter l'avancée de groupes terroristes en direction de Bamako et les repousser vers le Nord. La France lance en quelques heures une opération militaire en appui des forces armées maliennes.

Dossier de presse du Ministère des Armées 2020

Opération Sangaris - République centrafricaine 2013

Le 5 décembre 2013, le Président de la République a annoncé sa décision de renforcer le dispositif militaire français en Centrafrique afin d'éviter une catastrophe humanitaire dans le pays.

Dossier de presse du Ministère des Armées 2020

Opération Barkhane au Mali en 2014

à la suite de la mission Serval 2013

 Immersion dans la région des 3 frontières

avec les légionnaires de l'opération Barkhane 

L'opération Serval s'est achevée le 31 juillet 2014. Déclenchée le 11 janvier 2013 à la demande du gouvernement malien, cette intervention militaire a permis de stopper l'offensive djihadiste qui menaçait Bamako, de mettre fin à l'organisation industrielle du terrorisme qui s'était développée dans le désert du nord Mali et de transférer la mission de stabilisation du Mali aux partenaires maliens ainsi qu'aux forces de l'ONU (MINUSMA). Le caractère transfrontalier de la menace terroriste, notamment lié à la nature désertique de la zone sahélienne, requiert d'agir dans une zone vaste comme l'Europe par une approche régionale pour traiter les ramifications de l'organisation terroriste et contrer des mouvements transfrontaliers dans la bande sahélo-saharienne.

Cette approche doit permettre :
- d'appuyer les forces armées des pays partenaires de la BSS ;
- de renforcer la coordination des moyens militaires internationaux ;
- d'empêcher la reconstitution de zones refuges terroristes dans la région.
C'est dans cet esprit que l'opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014.

La stratégie sahélienne de la France vise à ce que les États partenaires acquièrent la capacité, d'assurer leur sécurité de façon autonome. Elle repose sur une approche globale (politique, sécuritaire et de développement) dont le volet militaire est porté par l'opération Barkhane, conduite par les armées françaises.

Découvrez le reportage de l'Etat-major des Armées sur l'opération Barkhane

Opération  Chammal - Irak, Syrie, 2014

Lancée le 19 septembre 2014, l'opération Chammal est le nom donné au volet français de l'opération interalliée Inherent Resolve (OIR) rassemblant plus de 70 Nations. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, elle vise à apporter un soutien militaire aux forces locales engagées dans le combat contre Daech sur leur territoire.

Dossier de presse du Ministère des Armées 2020

Opération Damman, Beyrouth  5 août 2020

Le mercredi 5 août 2020, un détachement de la Force Commander Réserve (FCR) s'est rendu à Beyrouth, sur le lieu de l'explosion qui a touché la capitale et dont le bilan humain, encore provisoire, est de 137 morts et plus de 5000 blessés.

 Dossier de presse du Ministère des Armées 2020

In Memoriam

Le 11 novembre 2019, dans le parc André-Citroën (Paris 15ème arr.), a eu lieu l'inauguration par le Président de la République du monument aux morts pour la France en opérations extérieures. Tous les militaires ayant reçu la mention « Mort pour la France », depuis 1963, dans une opération qualifiée d'OPEX par arrêté ministériel, sont inscrits sur le mur du monument. Une OPEX est une intervention des forces militaires françaises en dehors du territoire national.

Dossier de presse du Ministère des Armées 2020


O.P.E.X. Lettre à mon Fils 


2 Janvier 2021 - Mali. Deux soldats français tués en opération  (suite)

« Le Président de la République a appris avec une grande tristesse la mort au Mali en fin de matinée de deux soldats du 2e régiment de hussards de Haguenau, le sergent Yvonne Huynh et le brigadier Loïc Risser », peut-on lire dans un communiqué.

L'@armeedeterre adresse ses plus sincères condoléances à leur famille, proches et camarades. https://t.co/3UifqD2Qow pic.twitter.com/nzJnKFz23c

Yvonne Huynh, qui avait 33 ans, est la première femme de l'armée française tuée au Sahel depuis l'intervention Serval en 2013. Loïc Risser avait 24 ans. Tous deux étaient engagés dans un régiment spécialisé dans le renseignement.

La sergent Huynh, née à Trappes (Yvelines) près de Paris, effectuait sa deuxième mission au Mali. Le brigadier Risser, né à Saint-Louis (Haut-Rhin, est), en était à son troisième engagement au Mali.

Selon le ministère des Armées, « leur véhicule a été l'objet d'une attaque à l'engin explosif improvisé lors d'une mission de renseignement dans la région de Ménaka ».

Un troisième militaire a été blessé dans la même attaque contre le véhicule blindé léger (VBL), mais ses jours ne sont pas en danger, précise l'Élysée.

La ministre des Armées Florence Parly a rendu hommage « à la force de leur engagement, leur courage et leur don de soi ».

« La motivation, la pugnacité et l'abnégation des militaires français demeurent intactes face aux groupes terroristes, filières de Daech (acronyme arabe du groupe État islamique, N.D.L.R.) et d'Al-Qaïda, qui sèment terreur et chaos au Mali et au Sahel », a-t-elle ajouté.

La France a perdu deux de ses enfants. Je rends hommage à la force de l'engagement du sergent Yvonne Huynh et du brigadier Loïc Risser, du 2e régiment de hussards de Haguenau. Ils incarnent l'honneur et la bravoure des hussards de Chamborant. Mes pensées vont à leurs familles. pic.twitter.com/91r9oCXByh

- Florence Parly (@florence_parly) January 2, 2021

Lundi dernier, trois soldats français de la force Barkhane avaient été tués au Mali dans des conditions similaires. La branche d'Al Qaïda au Sahel a revendiqué la mort de ces trois hommes qui appartenaient au 1er régiment de Chasseurs à Thierville-sur-Meuse (Meuse).

Les deux décès de samedi portent à 50 le nombre de militaires morts au Sahel depuis 2013 dans le cadre des opérations antidjihadistes « Serval » puis « Barkhane ».

Dans son communiqué, Emmanuel Macron « réaffirme la détermination de la France dans son combat contre le terrorisme ».

Ces attaques mortelles surviennent alors que la France envisage une réduction des effectifs de la force Barkhane et se dit ouverte à des négociations avec des groupes sahéliens, à l'exception des directions d'Al-Qaïda et du groupe État islamique.

Dialogue avec les djihadistes ?

La force Barkhane, qui s'étend sur cinq pays du Sahel, a été étoffée de 600 soldats, ce qui a porté son effectif total à 5 100 en 2020. Elle a revendiqué la « neutralisation » de dizaines de djihadistes ces dernières semaines, au côté de la force du G5 Sahel.

Face à la persistance des violences djihadistes, doublées de conflits intercommunautaires, les autorités de transition au Mali n'excluent pas d'engager des négociations avec des groupes armés, tout comme auparavant le président Ibrahim Boubacar Keïta, renversé par un putsch en août.

Le GSIM, principale alliance jihadiste du Sahel, a appelé dans un communiqué revendiquant l'attaque de lundi au retrait de la force Barkhane du Sahel.

Dans ce communiqué, authentifié par le centre américain de surveillance des sites djihadistes SITE, il a aussi évoqué les caricatures de Mahomet et la défense prise par le président Macron de leur publication au nom de la liberté d'expression, ainsi que la politique du gouvernement français vis-à-vis des musulmans de France.

La France exclut toute discussion avec l'état-major du GSIM qui « répond à la hiérarchie centrale d'Al-Qaïda », relevait le 21 décembre une source à la présidence française.

Elle se montre en revanche plus ouverte s'agissant d'éléments du GSIM qui « ont un agenda beaucoup plus national, souvent opportuniste, parfois régional », ajoutait cette source.

Ouest France avec Reuters Publié le 02/01/2021


28 décembre 2020, Trois soldats français de l'opération Barkhane tués au Mali (suite)

Tanerii Mauri, 29 ans, brigadier-chef

Le Mali était sa troisième opération extérieure. À 29 ans, le brigadier-chef Tanerii Mauri avait été déployé aux Émirats Arabes Unis au sein de l'escadron de blindé du 5e régiment de cuirassiers en 2017, puis en Côté d'Ivoire d'octobre 2018 à février 2019, en tant que pilote de véhicule blindé léger. Avant cela, Tanerii Mauri a été engagé dans l'opération Sentinelle, en 2016, sur le territoire français.

Originaire de Tahiti, le brigadier-chef Tanerii Marui est né à Papeete le 26 mai 1992. Engagé en août 2011 au sein du régiment d'infanterie de marine du Pacifique-Polynésie, il demande par la suite son affectation au 1er régiment de chasseurs de Thierville, auquel il appartenait encore. « Particulièrement motivé par le métier des armes, il démontre d'emblée d'excellentes aptitudes et un comportement remarquable », écrit l'Armée de terre dans son communiqué.

Le brigadier-chef, célibataire et sans enfant, a été projeté au Mali le 15 novembre dernier dans le cadre de l'opération Barkhane en tant qu'adjoint de patrouille. Il a été tué lundi 28 décembre 2020.

Quentin Pauchet, 21 ans, chasseur 1re classe

Barkhane était sa première opération extérieure. Quentin Pauchet, né le 16 mai 1999 à Doullens, dans la Somme, a accompli toute sa carrière au sein du 1er régiment de chasseurs de Thierville-sur-Meuse qu'il a intégré le 2 octobre 2018. Le chasseur 1re classe « fait preuve d'emblée d'un très fort potentiel, selon l'Armée de terre dans son communiqué. Toujours motivé, il réussit brillamment sa formation générale élémentaire et cherche en permanence à se surpasser ». Le 15 juillet 2019, il accède au poste de pilote de blindé. Le chasseur 1re classe Quentin Pauchet, célibataire et sans enfant, est projeté au Mali le 24 novembre 2020. Il a été tué un mois après, le 28 décembre, lors d'une opération.

Dorian Issakhanian, 23 ans, chasseur 1re classe

Pour lui aussi, Barkhane était sa première opération extérieure. Dorian Issakhanian a un parcours presque similaire à celui de son collègue Quentin Pauchet.

Né le 3 avril 1997 à Périgueux, en Dordogne, il est engagé au sein du 1re régiment de chasseurs de Thierville-sur-Meuse en décembre 2018. Affecté au 2e escadron comme tireur blindé, il est élevé à la distinction de chasseur de 1re classe en juin 2019. « Il s'est immédiatement distingué par sa combativité et son excellent état d'esprit lors de sa formation générale initiale », détaille l'Armée de terre dans un communiqué. « Enthousiaste et toujours volontaire », il est projeté au Mali le 15 novembre 2020 dans le cadre de l'opération antiterroriste Barkhane en tant que tireur anti-char. Le chasseur 1re classe Dorian Issakhanian était célibataire et sans enfant.

Les trois décès de ce lundi portent à 53 le nombre de soldats tués au Sahel depuis 2013, date du lancement de l'intervention militaire au Mali pour y détruire les groupes armés terroristes. Dix ont été tués au cours de l'année 2020.


5 septembre 2020

Décès de deux militaires de l'opération #Barkhane

Ministère des Armées

Décès de deux militaires de l'opération #Barkhane

La ministre des Armées a appris avec une profonde tristesse la mort au combat du hussard parachutiste de première classe Arnaud VOLPE et du brigadier-chef de première classe S.T.* du 1er régiment de hussards parachutistes, au Mali.

Engagés au sein de l'opération Barkhane, ils ont trouvé la mort le 5 septembre dans la région de Tessalit, au nord du Mali. Leur véhicule a sauté au contact d'un engin explosif improvisé.

La ministre des Armées rend hommage à ces deux hussards parachutistes morts pour la France. Ils étaient arrivés sur le théâtre malien au début de l'été, où le 1er régiment de hussards parachutistes est en première ligne. Elle s'incline devant leur serment de servir jusqu'au bout avec honneur, qui incarne l'esprit des hussards de Bercheny. La France est reconnaissante envers ceux qui l'ont choisie, envers ceux qui donnent leur vie pour elle.

La ministre des Armées adresse toutes ses condoléances à leurs familles, à leurs proches, ainsi qu'à leurs frères d'armes pour qui elle a une pensée particulière. Le hussard parachutiste de première classe Arnaud VOLPE et le brigadier-chef de première classe S.T. rejoignent dans le sacrifice ultime leur frère d'armes Tojohasina RAZAFINTSALAMA décédé le 23 juillet. La ministre adresse également tout son soutien au hussard blessé à leurs côtés.

Le hussard parachutiste de première classe Arnaud VOLPE et le brigadier-chef de première classe S.T. sont morts en luttant contre le terrorisme dans une région où plusieurs groupes mènent des actions violentes contre les populations civiles. Ils sont allés au bout de leur engagement, au nom de convictions et de valeurs qui sont au fondement de notre pays. Au Sahel, la France est et reste engagée aux côtés du Mali, du Burkina Faso, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad dans ce combat sans relâche contre les groupes armés terroristes.

La ministre des Armées tient enfin à saluer l'engagement des plus de 6 500 militaires français actuellement engagés en opération extérieures. Chaque jour, avec courage et professionnalisme, ils défendent la France, combattent pour la liberté et œuvrent inlassablement à la protection des Français.

*A la demande de la famille, son nom n'est pas publié.

Voir aussi


Ils sont morts en « héros », « pour la France ». Lundi 25 novembre 2019, 13 militaires français ont été tués dans un accident entre deux hélicoptères au Mali. Ils participaient à l'opération Barkhane, qui lutte contre le terrorisme dans le Sahel.